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jeudi 31 décembre 2009
jeudi 24 décembre 2009
Les chiffres inquiétants du Bureau International du Travail : les discriminations à l'embauche par les entreprises françaises !
Les chiffres du Bureau International du Travail, « près de 4 fois sur 5, un candidat à l'embauche d'origine hexagonale ancienne sera préféré à un candidat d'origine maghrébine ou noire africaine selon une enquête nationale par tests de discrimination conduite en France sous l'égide du Bureau international du Travail (BIT) mandaté par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du ministère français de l'Emploi et de la Cohésion sociale » parlent d'eux même. Les résultats de cette enquête ont été rendu public dans un rapport « "Les discriminations à raison de 'l'origine' dans les embauches en France » le 14 mars 2007.
Ces enquêtes par tests de discrimination ont déjà eu lieu aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en Belgique et aux États-unis et plus récemment en Suède et en France donnent des « résultats statistiquement significatifs permettant de mesurer l'existence ou non d'une discrimination à l'embauche à l'encontre des travailleurs migrants ou d'origine étrangère ». Les résultats de cette enquête procèdent de situation réelle de comportements constatés d’employeurs en situation de recrutement pour des postes à pourvoir. Les employeurs ne sont pas informés de ce test ni de sa finalité. « Le principe est simple: deux candidats testeurs en tous points similaires (parcours scolaire, formation, expérience professionnelle et lieu de résidence), excepté le patronyme. Les comportements adoptés par les recruteurs au fil des étapes de recrutements sont ensuite scrupuleusement enregistrés ». Les résultats de ses tests montrent que les « ... taux nets globaux de discrimination sont importants : les candidats d'origine étrangère doivent déposer trois ou quatre fois plus de candidatures pour obtenir le même nombre de réponses positives que le candidat d'origine nationale ».
« Dans ses conclusions, le rapport souligne que près des neuf dixièmes de la discrimination est enregistrée avant même que les employeurs ne se soient donné la peine de recevoir les deux testeurs en entrevue ».
« Collectivement, les employeurs testés ont très nettement discriminé les candidats minoritaires. Il apparaît que seulement 11 % des employeurs ont respecté tout au long du processus de recrutement une égalité de traitement entre les deux candidat(e)s, en leur proposant un essai ou une embauche, ou en les refusant tou(te)s les deux après les avoir rencontré(e)s. En revanche, 70 % des employeurs ont choisi de favoriser le/la candidat(e) majoritaire, contre 19 % qui ont favorisé le/la candidat(e) minoritaire ».
Pour plus de détails cf. le rapport
- en version imprimée: "Les Discriminations à raison de "l'origine" dans les embauches en France - Une enquête nationale par tests de discrimination selon la méthode du BIT", Genève, Bureau international du Travail, 2007. ISBN : 978-92-2-219782-8
- en version informatique : ISBN, web pdf : 978-92-2-219783-
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