jeudi 26 novembre 2009

Introduction au débat "la gauche et les discriminations"

Mesdames, Messieurs,

En choisissant le nom de « Wattrelos pour Tous », notre association a fait le choix de défendre au quotidien l’égal accès de tous à la Cité, à l’emploi, au logement, à la santé, à la culture, à l’éducation, et bien entendu aux fonctions électives. C’est sur cet objectif commun que des citoyens et militants de gauche, verts, associatifs, syndicalistes ou simples citoyens se sont rassemblés.

Nous savons tous que nombreuses et nombreux sont ceux qui subissent au quotidien les discriminations dans notre commune : les femmes, les jeunes, les familles, et particulièrement celles et ceux de milieux modestes, et tous les citoyens issus de ce que certains ont appelé le « divorce colonial ».

Au nom de Wattrelos pour tous, je tiens à remercier Monsieur Akli Mellouli d’avoir acceptée d’être parmi nous ce soir, d’être un grand témoin de notre soirée, d’ouvrir et clore le débat. Monsieur Akli Mellouli est un militant politique et il ne s’en cache pas, membre du Conseil National du Parti Socialiste, c’est aussi un farouche militant de l’égalité des droits. En tant que militants de Wattrelos Pour Tous, nous avons eu l’occasion de nous retrouver avec les militants de la gauche (y compris les socialistes) et de l’écologie sur les valeurs communes que la gauche a parfois elle-même oubliée.

Au nom de Wattrelos pour tous, je remercie Madame Nicole Gadrey qui a acceptée de nous faire profiter de son expertise en tant que chercheuse et citoyenne et de ses analyses sur les discriminations en générale et sur les discriminations faites aux femmes en particulier.

Je remercié les partis politique de gauche qui ont répondu favorablement à notre invitation et plus particulièrement leurs représentants présents avec nous ce soir.

Au nom de Wattrelos Pour Tous, je remercie aussi Monsieur Djamel Zega qui a bien accepter de que ce débat ait lieu dans cette magnifique salle.

Je regrette l’absence d’un représentant de la section locale du Parti du Socialiste à ce débat. Son invitation n’a pas pour objet de le piéger suite aux résultats de la consultation interne défavorable à la représentation équitable des militants en fonction de leur origine, sur les listes de ce parti.

A Wattrelos Pour tous nous souhaitons, et c’est le cas depuis la création de notre mouvement, renouer le dialogue citoyen, mais sans concession, avec les formations de la gauche et de progrès localement. C’est le sens du débat que nous proposons de ce soir, pour contribuer à la renaissance d’un espoir crédible et alternatif au libéralisme dévastateur et à l’illusionnisme Sarkosiste.

Ce débat prolonge nos actions sur la question de la lutte contre les discrimination : Comme par exemple : la nécessaire création des carrés musulmans dans les cimetières de Wattrelos (et dont on attends toujours la réponse du Maire et de la majorité municipale), ou de la création de terrains d’accueil définitifs et de qualité pour les gens de voyage, etc.

Pourquoi une telle soirée :

- d’abord la conjoncture nous y contraint : l’état des forces de progrès (les divisions, la concurrence des ego…) face aux questions qui préoccupent nos : les crises qui secouent nos vies et notre planète…

- l’engagement d’un débat sulfureux à des fins électoralistes sur l’identité nationale couplé avec la question de la sécurité avec les amalgames immigration/sécurité ;- le projet de mode de scrutin uninominal à un tour qui se profile pour 2014, pour les collectivités territoriales, qui risque de porter sérieusement atteinte à la représentation des femmes et de la diversité ;

- Parce que nous pensons que les victoires de demain (de la gauche) se construisent localement avec les gens à partir de leurs besoins en apportant des réponses à la hauteur de leurs attentes et de leurs espoirs ;- Parce que nous nous pouvons rester spectateurs du désastre que vit la gauche aujourd’hui, et qu’un retour à ses valeurs et à ses racines est incontournable (les actions de terrain, la proximité avec les habitants, renouer avec les réalités, …) ;

- parce que les discriminations sont aussi une réalité incontestable et qu’il faut vaincre à tout prix pour renouer avec l’idéal d’une république fraternelle et apaisée et un vivre ensemble joyeux.

La réalité des discriminations, c’est ce que nous révèle les résultats de l’enquête de l’union européenne sur les discriminations en 2009 : 16 % des français déclarent être victimes de discriminations (soit près de 10,4 millions de français) et face à ce fléau la HLDE, qui est une avancée insuffisante, ne traite que 9000 dossier par an, et à face à ce fléau on nous propose un débat hors du temps et des réalités des gens sur l’indenté nationale.Ces discriminations touchent toutes les catégories de la population : pour 79% des discriminés elles liée leurs origines, pour 74 % à leur situation d’Handicap, pour 68 % à leur âge, pour 61 % à leur orientation sexuelle, pour 58 % à leur appartenance religieuse et à leurs convictions, et pour 54 % à leur sexe.

Pour terminer, j’invite nos intervenants à être plus concret, en répondant au trois questions que nous proposons dans ce débat:

  • Quels constats sur la question des discriminations et les projets de la gauche dans ce domaine ?
  • Quels outils pour identifier ce fléau, l’état de l’évolution, et l’impact des politiques de lutte contre les discriminations ?
  • Quelles propositions concrètes et opérationnelles pour venir à bout des discriminations localement et de manière générale ?

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